5 questions au co-président bénévole du Fonds Annuel

 

Pourquoi êtes-vous à New York?

Notre venue à New York est née d’un désir familial. Une branche de la famille est américaine et nous souhaitions que nos deux enfants connaissent cette partie-là de leurs racines. Ma femme a eu l’opportunité d’un poste diplomatique qui nous a décidé à concrétiser l’aventure; de mon côté je travaille dans le marketing et la publicité, mais nous dépendons actuellement du visa porté par mon épouse. Nous sommes ici depuis Septembre 2010 et devrons donc a priori rentrer en Août 2014.

Pourquoi avoir choisi de scolariser vos enfants au Lycée Français?

Non, il n’est pas ingrat d’être bénévole au fonds annuel!

D’abord pour une question de continuité au niveau de leur éducation. On ne souhaitait pas qu’ils soient déconnectés lors de leur retour en France. Ensuite, parce que nous savions que c’est une excellente école. Je me souviendrai toujours de la réaction de mes enfants le soir de leur premier jour de classe : “l’école est géniale!” m’ont-ils dit. Cette joie du premier jour m’a d’autant plus épaté qu’ils étaient déracinés, tout était nouveau pour eux à l’époque. Deux ans après, leur enthousiasme est intact et nous les sentons vraiment heureux d’être scolarisés dans cet établissement, de faire partie de cette communauté.

Comment décririez-vous l’éducation au Lycée Français?

Le Lycée prodigue un enseignement français de qualité, conforme aux programmes de l’Education Nationale, mais il introduit également des aspects intéressants de la pédagogie à l’américaine. L’élève est considéré dans son individualité, dans ses différences, dans ses particularités, et celles-ci sont comprises comme un atout, un potentiel. On favorise chez nos enfants la confiance en soi et on les encourage à aller le plus loin possible. Offrir cette expérience, même pour une durée limitée, c’est bénéfique.

Jacques Deregnaucourt, l’un des co-présidents du Fonds Annuel du Lycée Français de New York.

Est-il ingrat d’être bénévole au sein du Fonds Annuel?

(Rires) Non ce n’est pas ingrat! Tout d’abord, je fais partie d’une équipe très sympa composée des gens du bureau du développement et de 3 autres co-chairs bénévoles. Par ailleurs, le fundraising est un élément essentiel du fonctionnement de la société américaine. Arrivant fraichement de France, j’avais envie de découvrir ces facettes culturelles, voir pourquoi les levées de fonds sont si incontournables ici, comment ça marche et comprendre le fonctionnement d’une école. Et puis en tant qu’équipe, on se fixe des objectifs – comme le taux de participation qui a atteint plus de 70% l’année dernière – et surtout les résultats sont tangibles. Ce mur d’escalade, ces bourses scolaires, ils n’existeraient pas sans le fonds annuel.

Pourquoi vous investir alors que vous n’êtes ici que pour une durée limitée?

C’est tout d’abord ma façon de contribuer. Je crois que faire partie d’une communauté, c’est investir et s’investir; c’est à dire donner de son argent et aussi donner de son temps. Les deux sont indispensables à l’efficacité d’une communauté, donc ici à l’éducation de nos enfants. Je ne considère pas ma participation au fond annuel comme une dépense, mais vraiment comme un investissement qui bénéficie à tous les enfants, pas seulement aux miens. Ma grand-mère plantait encore des jeunes pousses à 96 ans en sachant qu’elle ne verrait jamais les arbres qu’ils deviendraient; comme un acte essentiel. L’éducation se construit sur plusieurs générations, et j’espère apporter ma pierre à l’édifice.


About the Author :