Lundi 30 Mars
Oublié le jetlag, nous avons aujourd’hui crapahuté sur la Grande Muraille de Chine avant de nous essayer aux arts martiaux dans la plus grande école de Kung Fu de Pékin.
Après une halte dans une boutique spécialisée dans le Jade et ses produits dérivés, nous sommes donc allés nous balader à Badaling, le site de la Grande Muraille le mieux rénové et le plus visité. La descente du bus rappelle un peu le Mont Saint-Michel, mais ça grimpe dur et après une bonne demi-heure à escalader les escaliers, la foule laisse place à de petits groupes de marcheurs essoufflés. Il nous faudra trois bons quarts d’ heure pour atteindre la dernière tour de ce tronçon escarpé et immortaliser l’instant par une photo de groupe bien méritée… Car comme le dit le proverbe Chinois (et Miss Wei) : “celui qui n’est pas monté tout en haut de la Grande Muraille n’ est pas un héros”.
En fin de matinée, retour sur Pékin où nous sommes accueillis dans la prestigieuse école de Kung Fu “Shaolin Wushu School in Beijing”. Autour de nous, des centaines d’ étudiants de tous âges (1300 élèves sur ce seul site) s’ entrainent en cadence dans leur uniforme rouge, avec efficacité puisque nous assistons ensuite à un spectacle en musique digne d’ une troupe de professionnels, à ceci près que les danseurs sont de simples élèves.
On our way to the Forbidden City, Victor’s calligraphy writing attracted the tourists passing by
Après le show, trois d’entre eux descendent de scène pour nous initier en moins d’une heure aux principales figures de leur art millénaire. A la fin de la séance, l’objectif n’est que partiellement atteint mais nos élèves sont totalement conquis, c’est l’essentiel…
Mardi 31 Mars
Encore une journée riche en émotions, à la découverte de nouvelles facettes de la vie pékinoise. Pour commencer, une séance de Tai-Chi dans le Temple du Ciel, où de nombreux retraités viennent pratiquer chaque matin cette gymnastique du corps et de l’esprit. Puis, sous l’oeil expert de Miss Wei, les élèves ont confectionné des dumblings dans une maison traditionnelle pékinoise, avant de s’essayer à l’art du découpage et de croiser un éleveur de criquets de combat, une autre passion chinoise. Après un déjeuner fait maison très apprécié car plus sobre que ceux servis dans les restaurants, nous avons assisté à une démonstration martiale de tambours pour entamer ensuite une promenade guidée dans les ruelles du vieux Pékin. Marché aux milles couleurs (et odeurs), courses en moto-taxi, ce fut un concentré d’une vie sociale qui jusque là nous avait échappé, trop éloignée de la zone moderne – et olympique – où se trouve notre hôtel. Aprés un détour par le zoo où des pandas géants, tigres blancs et autres renards polaires ont gentiment pris la pose devant nos objectis, nous avons finalement pris nos quartiers dans un salon de thé réputé de la capitale. Un fascinant spectacle de marionnettes et un nouveau défilé de plats sont alors venus clore cette journée bien remplie, comme nos estomacs.
Demain nous voyagerons dans une Chine plus moderne puisque nous rejoindrons Shanghai en TGV.
Mercredi 1 Avril
Nous avons passé une bonne partie de la journée de mercredi – soit près de 6 heures – dans un train à grande vitesse de conception chinoise, sobre et spacieux. Filant vers Shanghai à plus de 300 km/h, ce fut l’ occasion de voir défiler une campagne essentiellement vouée à l’agriculture, jalonnée d’imposantes villes champignons. A nos côtés, des travailleurs rejoignant leurs provinces faisaient montre de toute leur gentillesse en nous aidant par exemple à monter nos valises.
Vers 19h30, enfin arrivés devant le lycée de l’Université Fudan, les retrouvailles ont été aussi brèves que chaleureuses et en quelques minutes chacun était reparti avec son correspondant.
Jeudi 2 Avril
Sous un soleil printanier, nous avons ensuite passé la matinée du jeudi à visiter le campus de l’Université de Fudan, jusqu’au restau U où un nouvel atelier dumplings (à la viande cette fois) nous attendait. Les élèves étaient heureux de partager leurs impressions sur cette première nuit en famille, avec son lot de surprises inhérentes au fameux choc culturel : sur les toilettes, le matelas ou le petit déjeuner, chacun y allait de son commentaire amusé….
L’ après-midi était consacré à des nourritures plus spirituelles puisque nous avons visité le Musée de Shanghai, un des plus beaux de Chine. L’occasion de nous plonger dans l’histoire du pays et de ses dynasties parfois millénaires, dans un festival de vases, calligraphies et peintures finement exécutées.
Vendredi 3 Avril
Vendredi, de 8h à 15h, les élèves ont suivi l’emploi du temps de leur correspondant. Même s’il n’est pas toujours facile de saisir l’exact contenu des cours, on constate que l’interaction n’ est pas le maître mot puisque dans certaines matières, alors que le professeur dicte un cours des plus magistraux, chacun vaque à ses occupations, qui en faisant ses devoirs, qui en dormant, qui en rangeant son casier…
Ici on ne lève pas la main, c’est l’enseignant qui interroge les élèves qui se lèvent et restent debout s’ils répondent mal. Dans tous les cas l’ambiance était détendue et bon enfant, loin des injonctions martiales de l’école de Kung Fu. Aux côtés de leurs camarades chinois, certains se sont aussi essayés, avec plus ou moins de succès, au basket et au foot.
Lundi 6 Avril
Lundi, après un week-end en famille, nous avons repris la route pour une excursion à Hangzou, une opulente préfecture posée au bord du fameux Lac de l’Ouest, lequel incarne assez bien, avec ses îles, jardins et pavillons, l’image qu’on se fait de la Chine éternelle. Marco Polo ne s’y est pas trompé, qui comparait déjà Hangzou au paradis sur terre… Après un tour en bateau sur ledit lac et une promenade sur la “colline de la Source du Tigre” (traduction approximative) et ses temples bouddhistes, nous avons assisté à un spectacle grandiose de sons et lumières sur l’eau, et aussi sous l’eau puisqu’il pleuvait des cordes et nous n’avions que nos ponchos en plastique pour nous protéger.
Le temps s’est en effet détérioré depuis notre arrivée à Shanghai, et c’est à nouveau sous la pluie que nous avons visité, le lendemain matin, une fabrique de thé vert longjing, la spécialité locale. La dégustation finale a donné lieu à une séance de vente des plus efficaces puisque beaucoup sont repartis avec leurs boîtes de thé sous le bras.
Mardi 7 Avril
Mardi, retour à l’école avec une matinée entière de cours sur la culture chinoise. L’après-midi, nous sommes montés jusqu’au panorama de la tour Perle d’Orient, qui offre du haut de ses 350 m une vue splendide sur la partie historique de Shanghai et sur Pudong, la ville nouvelle, dont les gratte-ciel de verre futuristes rappellent New York.
Nous avons ensuite remonté le temps grâce à des reconstitutions très réussies, dans le très visuel musée d’Histoire de Shanghai, jusqu’à l’époque mythique des concessions anglaises et françaises, celle des fumeries d’opium et du Lotus Bleu…
Jeudi 8 Avril
Après une séance de cours matinale avec les correspondants, nous avons quitté le lycée pour parcourir quelques hauts-lieux touristiques de Shanghai. Tout d’abord, la vieille ville chinoise, dont les maisons restaurées aux toits majestueux forment désormais un immense bazar pour touristes.
Dans ses ruelles grouillantes de visiteurs nationaux et étrangers, chacun a pu compléter sa collection de cadeaux-souvenirs et autres babioles. Puis ce fut un nouveau quartier libre dans le secteur piétonnier de Nanjing Sreet, le Time Square local, où nous avons pu constater que les produits de marque sont parfois plus chers en Chine, surtout lorsqu’ils n’y sont pas fabriqués. Rejoignant rapidement le Bund, fameux boulevard longeant la rivière Huangpu, nous avons arpenté la promenade et longé le Shanghai des années folles, avec ses banques internationales aux façades grises. Sur l’autre rive se dressait le quartier de Pudong, dont les buildings futuristes nous rappellent que nous sommes bien dans la Chine du 21ème siècle…
About the Author :
Nicolas Duval received his teaching degree as a spanish teacher in 1998. He later spent two years in Peru, as a cooperant in a non-governmental organization. He then began to teach Spanish in several middle schools in the Paris area and Brittany. Mr Duval was involved in the European program Jules Verne and taught French to Spanish students for one year in Cantabria. Back in France, he obtain an additional certification in French as Second Language, in order to facilitate the integration of the allophone students in the school system. He joined the LFNY in 2014.