Être heureux favorise l’apprentissage (et non l’inverse)

 

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Neuf joueuses de la toute nouvelle équipe de football filles niveau 6èmes du Lycée Français.

En tant qu’éducateurs, la question essentielle à laquelle nous devons répondre est : Comment permettre aux enfants d’atteindre leur plein potentiel? Comment les aider à devenir des adultes responsables, épanouis et accomplis?

Il y a deux ans, j’ai eu la chance de participer à une présentation menée par Pat Wolfe, une référence en matière de « cerveau » et d’apprentissage. Cette présentation m’a beaucoup marquée et je suis devenue depuis une grande adepte de Pat Wolfe. Son Web site, Mind Matters est une source complète d’informations et de références sur le sujet et j’encourage quiconque intéressé par l’éducation à le visiter.

Favoriser dès le plus jeune âge un environnement où domine l’optimisme

Le message le plus essentiel de Pat Wolfe – corroboré par la recherche scientifique – est que les processus d’apprentissage sont favorisés par des conditions psychologiques et émotionnelles optimales. On comprend alors l’intérêt de favoriser dès le plus jeune âge un environnement où domine l’optimisme, où l’enfant n’est pas confronté à des situations de stress, où la pression et la compétition sont réduites et où la peur n’a pas sa place. Ces découvertes scientifiques sont les raisons pour lesquelles j’ai choisi de lancer la première réunion générale du primaire lors de la pré-rentrée avec un  « TED Talk » intitulé : the Happy Secret to a Better Work, dont la vidéo se trouve ci-dessous.

Le succès n’est pas la cause de l’épanouissement et du sentiment de bien-être mais la conséquence.

Shawn Achor, psychologue spécialiste du bonheur et du potentiel individuel, bouleverse les idées reçues et inverse la formule de l’épanouissement personnel. Pour lui, le succès n’est pas la cause de l’épanouissement et du sentiment de bien-être mais au contraire la conséquence. Cet ancien professeur d’Harvard a longuement étudié la relation entre le succès et le bonheur et il présente sa thèse du « Happiness advantage » en expliquant l’importance du rôle de la sécrétion de certaines hormones (dopamine par exemple) dans le bon fonctionnement du cerveau.

“Optimistes contagieux”

L’équation est en fait assez simple : optimisme + bien-être psychologique = sécrétion des hormones nécessaires pour une pensée efficace = succès et accomplissement à la fois personnel et professionnel .

Cette perspective positive a eu son petit effet « dopant » sur mon cerveau de directrice du Primaire qui a immédiatement pensé : « programmons nos élèves pour le bonheur ! » Puisque Shawn Achor nous apprend à devenir des « optimistes contagieux » pourquoi ne pas appliquer ces principes dans l’éducation de nos élèves ?

Il préconise 5 simples petits aménagements à notre quotidien :

  • Ressentir de la gratitude pour 3 éléments positifs
  • Relater par écrit un évènement heureux
  • Faire de l’exercice
  • Méditer
  • Faire gratuitement preuve de gentillesse

Au lycée la plupart des enseignants sont déjà sensibilisés à la psychologie positive et à l’influence de l’environnement sur les processus d’apprentissage et sur le bien-être en général. L’introduction du yoga en maternelle, la création du programme de SEL (Social and Emotional Learning) RULER du Dr Brackett où les enfants apprennent à reconnaître et à réguler leurs émotions en sont les signes.

Nous avons à cœur d’appliquer les principes évoqués par Martin Seligman, père de la psychologie positive dans son célèbre « Flourish ».

Cependant, en tant qu’éducateurs de jeunes enfants : enseignants, parents, familles, communautés nous sommes tous responsables de favoriser un environnement scolaire, familial et social positifs. En tant que modèles, nous ne pouvons influencer les élèves efficacement que si cet effort est commun. C’est pour cette raison que je vous encourage en cette nouvelle année scolaire à pratiquer la pensée positive : je suis certaine qu’elle ne tardera pas à se répandre à l’ensemble de notre communauté.


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