Face au COVID-19 et au modèle hybride, les activités extrascolaires se sont réinventées. Théâtre, échecs, karaté, arts plastiques, chorale…le programme propose des clubs en ligne pour tous les goûts et tous les âges. Dans ce contexte, James Charrel, Secondary Technology Integrator, anime tous les vendredis un club Minecraft sur Zoom.
Les collégiens du club de programmation ont accepté le défi de leur professeur James Charrel de créer une version virtuelle du Lycée Français de New York grâce au jeu vidéo Minecraft.
Avec plus de 120 millions de joueurs actifs, Minecraft est l’un des jeux les plus populaires au monde. Dès son apparition en 2009, il a suscité un grand engouement : des mondes infinis dans lesquels avec de simples briques il est possible de créer aussi bien une petite cabane en bois ou l’Empire State Building … Depuis, Minecraft a fait du chemin. “Le monde de l’éducation s’est emparé de ce programme – que je n’ose plus appeler un jeu – pour l’adapter à de nombreuses formes d’activités” explique James Charrel. C’est cette version éducative qu’a choisie l’enseignant pour introduire les bases de la programmation Python.
Samuel, élève en 4ème fait partie du club depuis septembre : “Je n’avais jamais programmé avec Minecraft et je pense que cela m’aide à acquérir des connaissances de base en matière de programmation”. Actuellement, les élèves sont en train de travailler sur la construction de leur établissement. Cette idée lui est venue pendant la fermeture de l’école, au printemps dernier. “C’est l’opportunité pour les élèves de voir leur école, et même d’évoluer dedans alors qu’elle est fermée ou moins accessible” se souvient James Charrel.
Dans ce mode “programmation”, il est possible de construire un building haut de 30 étages, avec six lignes de code. Cafétéria, salles de classe, gymnase, auditorium, rien ne sera laissé au hasard. “Sur Minecraft les blocs de constructions sont carrés, c’est très géométrique.On ne va pas pouvoir représenter tous les détails comme les cahiers, ce n’est pas toujours facile de trouver les codes” raconte Louis, étudiant en 6ème. La construction sera longue, mais le résultat devrait être spectaculaire grâce à l’ardeur des élèves.
James Charrel a également été séduit par la version e-sport de Minecraft et propose un autre club les lundis soir. Alors que les compétitions sportives sont annulées à cause de la pandémie, les compétitions de jeux vidéo, elles, sont moins touchées par la crise.
À ce jour, l’équipe du Lycée a déjà participé à deux matchs contre l’Al-Bayan Bilingual School au Koweït au Moyen-Orient, avec une victoire à leur actif devant presque 300 spectateurs ! Le concept : s’emparer du drapeau de l’équipe adverse et le ramener dans sa base.
“Je regardais occasionnellement des compétitions d’e-sport, j’avais envie d’essayer. Grâce à ce club, j’apprends le travail en équipe et la coordination, c’est super !” s’enthousiasme Darius, élève de 4ème. “Ce type de jeu permet aux élèves de développer de nombreuses compétences : collaboration, communication et concentration ! ”précise l’enseignant ; des compétences essentielles au 21e siècle. Pour 2021, l’équipe projette d’affronter d’autres écoles aux États-Unis et en Espagne.
Il n’est pas trop tard pour que les élèves du Lycée participent à ces clubs. Les inscriptions pour les activités extrascolaires restent ouvertes jusqu’au vendredi 15 janvier à midi.
About the Author :
Titulaire d’un master en communication scientifique, Adèle a conçu du matériel pédagogique pour de nombreuses écoles et musées et compte plus de 150 articles vulgarisés à son actif. En 2017, elle créait le club de primaire “Scientifiques en herbe” au Lycée Francais de New York puis rejoint l’équipe du département des activités extrascolaires en tant qu’assistante de la directrice.