Maths, géographie et physique se rencontrent dans un projet de science

 

Pendant tout le mois de mai, les élèves de CM2 ont travaillé sur un projet de science qui a été présenté à l’occasion de la fête de printemps du 16 mai dernier. Cette année, le thème choisi par l’une de ces classes, la CM2E, était produire en France (cité écologique, centre tertiaire, agriculture avec des openfields) à construire sous forme de modèle réduit. Une des contraintes du projet : alimenter les bâtiments en électricité avec un interrupteur et un circuit en dérivation, notions étudiées en cours de sciences.

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Les élèves de CM2E sont encadré par le designer et parent d’élève Bernard Adnet, ainsi que par leur enseignante Daphnée Marchini-Block. 

“Nous avons voulu réinvestir les notions apprises en géographie, en géométrie, gestion de données et en sciences”, explique Daphnée Marchini-Block, l’enseignante de la classe. Le thème de la géographie (produire en France) a fédéré tous les élèves, qui ont du procéder à un vote afin de choisir les meilleurs projets.

High line et gratte-ciel

Assisté par Bernard Adnet, un parent d’élève, les enfants de 10-11 ans ont fait preuve d’une impressionnante autonomie. Fiers de pouvoir prendre en main leur projet, ils ont dû mettre en pratique les connaissances apprises en cours. Leur cité devait ainsi comporter des zones qui constituent tout centre urbain : commerces, résidences, zones agricoles, culturelles ou encore transports et divertissements. En bons New-Yorkais, les élèves ont choisi de construire une high line, ce parc surplombant la ville sur des rails abandonnés.

Fiche technique créée sur iPad expliquant comment les élèves ont fabriqué les arbres.

De prime abord, la classe en plein travail semble être un chaos désordonné et bruyant. Mais en y regardant de plus près, chaque élève a un travail bien défini et s’active à la tâche. Ils travaillent en groupe de 4 ou 5, discutent et évaluent entre eux leur projet, avec, régulièrement, les retours de l’enseignante ou de Mr. Adnet. “On était confrontés à des problèmes qui étaient parfois frustrants et on devait réfléchir à comment les résoudre. Il y avait beaucoup d’émotions! Mais au final je suis contente du résultat”, confie une élève, qui souligne, comme beaucoup d’autres, qu’elle a particulièrement aimé travailler en groupe.

“Beaucoup d’émotions!”

Partants de plans dessinés à l’échelle – avec, au passage, révision des unités de mesure, des solides en géométrie et de la proportionnalité – les élèves ont ensuite découpé les formes en utilisant des boites en carton recyclées. Ils devaient anticiper comment découper les plans pour que ceux-ci s’imbriquent comme il faut une fois en 3D. Puis est venue l’heure de coller et de peindre, une étape particulièrement appréciée par les élèves.

Les élèves testent et expérimentent en groupe un circuit en dérivation.

Ajouter l’électricité a été la dernière partie du projet, qui ne fut pas la plus facile. À l’aide d’interrupteurs en agrafes, les élèves devaient concevoir plusieurs circuits en dérivation – par opposition au circuit en série. “Le circuit en dérivation est plus complexe car si une ampoule grille, les autres ampoules peuvent continuer de fonctionner, elles ne grillent pas”, explique un élève, faisant appel à ses souvenirs de cours de sciences.

L’apprentissage par le projet n’est pas nouveau en primaire, où la pluridisciplinarité et la collaboration entre élèves se vérifie déjà dès la maternelle.

Lire un article sur l’apprentissage par le projet (Project-based learning) dans le secondaire.


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